Selon le philosophe Spinoza , il existe deux émotions majeures: la joie et la tristesse. Pour lui, la joie est entretenue par les messages et les gestes positifs de notre entourage. Plus vous récoltez de mots encourageants, valorisants, affectueux, plus vous recevez de cadeaux. Plus une personne met en avant vos qualités et vos forces, plus vous gagnez en confiance et par là même en joie profonde et en capacité à vivre. A l’inverse, plus vous recevez de mots négatifs, plus vous développez une tristesse qui vous fait perdre confiance en vous. Plus vous fréquentez une personne toxique, plus votre quotidien sera parsemé d’embûches. Spinoza pousse au bout son analyse : plus vous êtes joyeux , plus vous êtes vivant ; plus vous êtes triste, plus vous vous confrontez à la mort.
Nos deux émotions motrices fondamentales seraient donc étroitement liées au comportement de notre entourage proche vis-à-vis de nous. Le vieil adage des parents et grands-parents : « choisis bien tes relations… »
Regardez autour de vous et voyez comme cela résonne en vous. Il faut savoir se délivrer de nos relations néfastes même si c’est difficile.
Pour aller plus loin, je crois aussi par expérience qu’une relation toxique pour une personne ne l’est pas nécessairement pour une autre. Je peux aimer la compagnie d’une personne qui s‘avère être négative pour ma meilleure amie et inversement. Chacun doit ressentir qui est bon pour lui seul. Les amis de nos amis ne sont pas forcément nos amis.
Au travail, cette vérité est d’autant plus difficile à vivre que la personne qui nous fait du mal est notre supérieur direct. Je disais souvent à mes étudiants, et je l’écris maintenant, qu’il me semble aussi important voire plus important de bien choisir son manager que de choisir son poste.
Mais comment faire quand on doit se détacher d’une personne toxique ? La première étape, la plus difficile, est peut-être de l’identifier et de bien comprendre le mécanisme négatif qui s’opère entre elle et soi.
Certains pe
uvent être pris dans une spirale infernale qui amène à reproduire sans cesse les mêmes schémas relationnels et notamment à s’entourer de personne d’un certain type, négatif pour eux. D’autres peuvent tellement manquer de confiance en eux qu’ils s’autoflagellent dans ce type de situation au lieu de mettre en cause l’autre. Les troisièmes ont eu la malchance d’entrer dans les filets d’un.e pervers.e narcissique. Dans le cas du manager, les réprimandes d’un supérieur hiérarchique peuvent amener à douter de soi et/ou le besoin économique peut rendre difficile la capacité à changer de travail, etc.
Une fois identifiée, selon le lien affectif, on peut soit tenter de préserver mais changer la relation, soit quitter la personne pour se sauver soi-même. Facile à écrire, souvent moins facile à faire ! Les solutions seront différentes selon les personnes. Il existe des milliers d’ouvrages, d’expériences, d’idées, de professionnels en accompagnement, pour se libérer d’une relation négative. Le coaching en est une que je propose. Le plus important reste de comprendre vite qui nous rend triste et d’entreprendre de se libérer de son emprise.
Anne-Sophie Tilquin
Société Vasco-T
Coaching, conseil et formation
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